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“I don’t know what you doing, confuse me’s what you do”

Following “Ashes”, “Confuse me’s what you do” is the second single from French-Irish pop auteur Yann Cleary since his mini-album “Tokyo” released in 2016 on Laurent Garnier’s label. Although each song was designed as a unique universe, “Confuse” served as a template for the series of monthly singles published this year, and marks the first collaboration with singer, harpist and composer Laura Perrudin, rising pop star and jazz woman. 

This abstract and maximalist beat contains a hundred tracks of voice, synths, percussion and electric chromatic harp going through guitar pedals and granular effects. Each sound can be heard as contradictory and heartbreaking inner voices whose emotional intensity are carried by a slow and majestic tempo. Between binary/ternary hyper hi-hats and prepared harp snare, the filtered drums appear and disappear like a cloud. It reflects a confusion generated by a romantic relationship in which one of the protagonists feels that he has lost all influence on his own destiny, swimming with rage against the current in the all too powerful river of desire. 

Over the years the song has travelled from studio to studio, exported and re-exported. It thus keeps traces of numerous places and collaborators. Not unlike Bon Iver who lets a soundscape inspire a song, "Confuse" began as a noise experiment on a home swinger, an instrument designed by Dutch instrument maker Yuri Landman for Sonic Youth.

Rather than the original keyboards, the chords on the verse have been replaced by female voices, and recorded at Nosfell’s house. On a school notebook Laura Perrudin jotted down the chords, made the vocal arrangement in the blink of an eye, and recorded the voices in one take before the amazed eyes of Nosfell and Yann Cleary. On the chorus, chopped up vocals are buried under layers of synths fed with samples taken from National Geographic documentaries. There are also percussions from Lacrymoboy, stage partner of Yann Cleary. Finally, telephone conversations appear on the bridge, where a slight modulation seems to promise a temporary resolution, as in an argument whose scale has not been completely understood, yet where bodies forgive each other while forgetting the impasse in which the relationship is walled in despite the intensity of feelings. 

This second monthly single announces the EP “Follow you” in April, a chronicle of the breakdown of a romantic relationship. At the end of the year, he will release an album which will compile all the titles. 


Après “Ashes”, “Confuse me’s what you do” est le deuxième single de l’auteur pop franco-irlandais Yann Cleary depuis son mini-album “Tokyo” paru en 2016 sur le label SLY! de Laurent Garnier.

Bien que chaque chanson ait été pensée comme un univers singulier, “Confuse” a servi de référence à la série de singles mensuels publiée cette année, et marque la première collaboration avec la chanteuse, harpiste et compositrice Laura Perrudin, étoile montante de la pop et du jazz.

Ce beat abstrait et maximaliste comporte cent pistes de voix, de synthés, de percussions et de harpe chromatique électrique traitée avec des pédales de guitares et des effets granulaires. Ici chaque son pourra être entendu comme des voix intérieures contradictoires et déchirantes dont l’intensité émotionnelle est portée par un tempo lent et majestueux.
Entre charley trap binaire/ternaire et caisses claires à la harpe préparée, la batterie filtrée apparait et disparait dans le spectre auditif tel un nuage. Elle traduit une confusion générée par une relation amoureuse dans laquelle un des protagonistes ressent avoir perdu toute influence sur son propre destin, nageant avec rage et à contre-courant dans le fleuve au débit trop puissant du désir.

Au fil des années la chanson a voyagé de studio en studio, exportée et ré-exportée. Elle garde ainsi les traces de nombreuses collaborations et rencontres. A la façon d’un Bon Iver qui investit un paysage sonore pour ensuite se laisser inspirer une chanson, “Confuse” a débuté par une expérimentation bruitiste sur un home swinger, instrument désigné par le luthier sauvage néerlandais Yuri Landman (Sonic Youth).

Plutôt que les claviers originels, les harmonies du couplet ont été remplacées par des voix féminines, et enregistrées chez Nosfell. Sur un carnet d’écolière Laura Perrudin a noté les accords, fait l’arrangement vocal en un clin d’oeil, et a enregistré les voix d’une traite sans corrections devant les yeux ébahis de Nosfell et Yann Cleary.
Sur le refrain, la voix de la harpiste Amélia Saad est redécoupée jusqu’à en devenir méconnaissable, enfouie sous des synthés nourris de samples extraits de documentaires National Geographic. On retrouve aussi des percussions de Lacrymoboy, partenaire de scène de Yann Cleary. 
Enfin, des conversations téléphoniques apparaissent sur le pont, où une légère modulation pourrait promettre une résolution passagère, comme après une dispute dont nous n’aurions pas complètement mesuré la profondeur des désaccords, et où les corps se retrouveraient et se pardonneraient tout en oubliant l’impasse dans laquelle la relation a été murée malgré la puissance des sentiments.

Ce deuxième single mensuel annonce l’EP “Follow you” au printemps, chronique de la décomposition d’une relation amoureuse. En fin d’année, nous pourrons accueillir un album qui compilera tous les titres.

Les matières visuelles aux cendres évanescentes ont été conçues par fredlameche d’après une photo de @StéphaneNadin et sont déclinées dans des lyrics vidéos.